C'est une nouvelle réceptionnée sans surprise par les quotidiens économiques et les professionnels : la France possède certaines des villes dont l'immobilier est le plus cher au monde. Des logements de luxe, oui, mais également des coûts au mètre carré prohibitifs qui ont le mérite de mettre le doigt sur cette déconnexion patente entre le marché et le pouvoir d'achat. Il s'agit en fait de la partie émergée de l'iceberg.
Avec 5 villes dans le top 10 international, le logement national semble s'envoler vers des horizons plus hauts
La France, c'est 5 villes parmi les 10 plus chères au monde, sans compter la principauté monégasque, incorporée au territoire nationale. Et au final, des coûts au mètre carré pour ces villes des plus attractives économiquement compris entre 22 010 euros (pour la commune de Cannes) et 37 671 euros (pour Cap Ferrat). À Monaco, qui occupe la pole position, certaines des rues avoisinent les 100 000 euros le mètre carré !
Des emplacements très demandés et pour beaucoup exceptionnels, mais pas pour autant inestimables, comme le souligne le président du groupe John Taylor dans une interview au quotidien économique La Tribune. Les prix sont aujourd'hui complètement déconnectés du pouvoir d'achat.
L'immobilier de luxe français est donc largement au niveau des autres pays, mais cette fierté est de courte durée lorsqu'elle devient un témoin de l' inflation qui semble de plus en plus inarrêtable. Nous mettions d'ailleurs déjà en garde en fin d'année dernière contre les dérives des mutations du marché : aujourd'hui seuls les investisseurs étrangers se maintiennent alors que les Français désertent les zones devenues inabordables pour eux (Paris, mais aussi toutes ces villes du top 5 qui nous intéressent).
C'est là le Pactole de la France, mais aussi un souci pour son gouvernement qui revêt de Midas plus la pose d'amortisseurs que le toucher d'or. Tout son travail devra se concentrer à l'avenir sur le fait de cantonner cette montée vers les sommets à quelques exceptions.