Tout projet d’investissement comporte en règle générale des risques, et l’investissement participatif ne fait pas exception à cette règle. De fait, malgré le succès qu’il connait, notamment avec un taux de rendement plus attrayant de l’ordre de 3% à 12%, le crowdfunding reste tout de même une affaire qui n’est pas sans risque. Entre les difficultés de défaut de paiement, d’illiquidité, et autres, il n’est pas toujours évident en tant qu’investisseur, de tirer son épingle du jeu. Il sied à cet effet d’avoir connaissance de ces éventuelles déconvenues, afin de savoir la conduite à tenir.
Le risque de défaut de paiement et de défaillance, c’est quoi ?
Le risque de défaut de paiement lié à l’investissement participatif s’entend en l’espèce comme l’incapacité d’une entreprise dans laquelle l’investisseur a émis une partie de son avoir, à rembourser tout ou partie du montant qui a été mis en jeu par l’investisseur. Cette situation peut s’observer en début, en cours ou en fin de période de placement pour l’investisseur.
Vu ainsi, le risque de défaut en investissement participatif représente donc la menace de non-paiement, et/ou de défaillance de l’entreprise bénéficiaire du placement réalisé par l’investisseur. Ce dernier obtiendra donc un rendement moins élevé que prévu, ou peut même perdre tout ou partie de son investissement.
Qu’en est-il des risques opérationnels ?
En investissement participatif, les risques opérationnels sont des menaces propres à chaque entreprise. Ils sont conditionnés par le marché de cette dernière, son activité ou son organisation interne (management, business model, etc.). Lorsque la structure dans laquelle l’investisseur place son argent fait face à l’un de ces dangers, il peut perdre tout ou partie de son investissement. À cet effet, l’analyse de la société où investir, ainsi que celle de son marché devient un préalable indispensable à tout investissement.
Et le risque d’illiquidité alors ?
Pour la plupart, les sociétés qui bénéficient de l’investissement en crowdfunding sont des sociétés non cotées. Or en investissement participatif, il n’existe pas jusqu’à présent, un marché secondaire qui présenterait la structure idéale permettant d’assurer la liquidité de ses titres, c’est-à-dire de les revendre à un tiers pour obtenir de la liquidité. Il va sans dire qu’en conséquence, investir en crowdfunding présente un risque évident d’illiquidité, malgré les nombreux avantages qui lui sont liés (plus de détails sur Gataka).
Plus concrètement, cela voudra dire que pour la cession d’une action, d’une obligation ou d’une créance (prêt ou bon de caisse) d’une société non cotée, c’est-à-dire les revendre en échange de contrepartie financière, il n’existe pas en réalité un marché secondaire pour le faire, encore moins de cadre réglementaire qui permette de réaliser une telle vente selon les règles de l’art.
Pour maitriser le risque d’illiquidité en investissement participatif, la seule option envisageable pour l’investisseur est d’instruire la plateforme de son choix de céder ses titres gré à gré, ou à un tiers qu’il connait lui-même. En conséquence, en cas de difficultés financières personnelles, l’investisseur ne pourra pas recouvrer aussi facilement, la liquidité de son investissement.
Comment éviter ces risques ?
Pour ne pas faire face aux risques de défaut de paiement, opérationnels et d’illiquidité, il est souhaitable de les éviter. Comment ? En procédant simplement à une étude de chaque dossier soumis à la plateforme de crowdfunding. La mise en ligne d’un projet sur une plateforme et son ouverture aux investissements des particuliers doit être précédée d’un dépôt de candidature et d’un montage de dossier de la part de l’entreprise souhaitant un investissement participatif.
Quant à la plateforme de crowdfunding, elle se doit de procéder à une analyse minutieuse de chaque dossier, afin d’exclure toute entreprise dont la fiabilité ou la bonne foi semble douteuse. Désireux d’en savoir plus sur d’autres aspects du crowdfunding ? Rendez-vous sur cette page.